P't'ain top moumoute l'expérience.
Un peu stressé en sortant du motor home avec la vrai combard du professionnel de la profession de pilote mais ensuite en descendant de la moto j'vous jure qu'on en redemande, d'autant que le tracé de Magy-Cours est magnifique.
Samedi midi, nous sommes cinq candidats tiré au sort parmi les VIP's du partenaire sponsor Xerox du Team pour brieffing Dario Mancetti, le pilote en charge du développement des Ducati Superbike chez Ducati Corse. Il serat notre pilote. Darios nous explique nous allons être passager sur une moto en tous points semblable a celle de Troy et Lanzi en terme de performances. Il nous explique les sensations que nous allons ressentir lors des accélérations et freinages et comment nous comporter derrière lui. Pas de déhancher de notre part, les cuisses bien serrées contre le pilote, le haut du corps accompagne les mouvement du pilote. Darios nous demande aussi de veiller a conserver un espace entre le pilote et le passager pour qu'il puisse bouger librement sur sa selle. Nous allons d'abord réaliser un premier tour pour voir, afin qu'il jauge les aptitudes du passager à encaisser. Dernières consignes pour mémoriser les signes de communications Pilote/Passager: Une tape sur l'épaule gauche "Ralentir", deux tapes "Stop". Munis de ces consignes nous rejoignons la ligne des stands et l'on tire l'ordre de passage des heureux gagnants, je serais le troisième à partir.
On sent entre nous la pression monter, les plaisanteries sont accueillis par des rires qui se font de plus en plus forcés, le staff communication Xerox parait anxieux et les trois mécanos Ducati qui nous accompagne sur le bord de la piste sont mort de rire. Notre premier compagnon grimpe sur la moto, Au sons rauque du fabuleux Testastretta, Dario démare comme un boulet canon et plonge dans la Grande Courbe à gauche. Deux minute plus tard, je vois la 999 sortir du "S" après la descente et le droit du Lycée, et attaque la ligne droite des stands dans un majestueux weeling. La roue avant reprend contact avec le bitume 50 mètres plus loin et l'équipage avale la ligne droite pour entamer un deuxième tour en plongeant de nouveau dans la Grande Courbe a gauche. Les deux compagnons qui me précède redescendent de la moto et tiennent bien debout sans aucuns signes de faiblesses dans les jambes mais surtout il ont la banane. On s'échange rapidement quelques infos et mon tour arrive. Assis sur la galette arrière, je surplombe légèrement le pilote et me tiens solidement accroché au deux poignés encrée sur le cadre et situé sur le réservoir juste sous le ventre du pilote.
Départ 2,3,4 et plongeon vers le gauche qui sert la grande courbe d'Estoril. Descente d'un rapport, sans freiner. Le pilote ouvre progressivement les gaz à l'attaque du droite d'Estoril, le bitume est très proche. A la corde, accélération franche le moteur enroule à merveille et pleine charge sur le dernier rapport. Mon casque me tire en arrière, je tente de me protéger dans l'alignement du pilote et je suis apnée total pendant la ligne du Golf jusqu'au freinage d'Adelaide. Là j'ai bien crus que je passais par dessus le pilote. Je reprends ma position avant le passage à la corde. Sortie assez serrée de l'épingle 2, 3, 4, passage sur le vibreur à droite , 5, 6, vibreur à droite encore. Gros freinage, cette fois je reste bien sur ma galette. La moto part sur l'angle à gauche dans le virage en descente du "180°". Ce virage n'en fini pas, mais l'accélération revient très tôt avant d'attaquer le vibreur droit pour la monté qui sert la chicane d'Imola. Freinage avant la chicane, et petite accélération avant l'Epingle du Château d'eau. Dans les tribunes j'aperçois des spectateurs. Rétrogradage, freinage et grosse prise d'angle. Nous sortons très large de l'épingle pour entamer la descente du Lycée. Les rapport de vitesses montent très rapidement. Darios fait un freinage trés tardif pour descendre deux rapports et sort très large du virage du Lycée, pour une petite accélération, rétrogradage et aborder le "S" des stands a une vitesse ahurissante. Je nai pas le temps de réaliser que nous avons passé le "S" et je sent l'avant de la moto se lever dés le passage de la 3 puis la moto se baisse légèrement, mais reprends immédiatement de la hauteur lors du passage en 4. Dario repose enfin la roue avant quelques dizaines de mètres avant la passerelle pour le passage de la 5 puis de la 6 et nous attaquons de nouveau la Grande Courbe à gauche pour le deuxième tour en mode lopette "off".
Effectivement nous arrivons plus fort dans Estoril. Mais au passage à la corde, on sent la moto en légère dérive. Il est vrai que la température et l'humidité de la piste de ce matin ne sont pas idéales. Darios contrôle la moto en douceur avec le frein avant et je profite de ces petits acout pour me repositionner correctement sur ma galette. Ma vision des événements devient plus précise et je perçois beaucoup mieux la vitesse. En sortie d'Estoril sur l'accélération, la moto se met à guidonner franchement. Darios semble maîtriser cette passe d'arme car il ne rends aucun millimètre de câble. Nous avalons la ligne du Golf très vite, mais j'ai le temps d'anticiper le freinage d'Adelaide. La moto se met sur l'angle, j'essais de calquer mon regard sur celui du pilote. Viens le "180°" dans les mêmes conditions. Je commence à vraiment me régaler. Puis la monté vers l'Epingle du Château d'eau en passant par la chicane d'Imola sans freinage cette fois ci. Prise d'angle à cueillir les pâquerette sur le bord de la piste. Et vient la descente vers le virage de l'angoisse au Lycée. Sortie aussi large qu'au premier passage et putain j'ai encore rien vu au "S". Sortie du pif paf et weeling, re-weeling puis violent freinage après la passerelle. Darios arrête la moto pour le changement de passager, je lui tape des deux mains dans le dos pour lui faire signe de continuer. Mais le rêve est fini et les mécaniciens sont déjà là pour m'aider à descendre. Je fais signe à Darios le pouce levé que tous va bien et rejoint mes compagnons sur le bord de la piste. En revenant vers les stands nous sommes applaudis comme des stars. Putain que c'est bon la frime. Et quelle montée d'adrénaline !