Paris-Dieppe - dimanche 12 août 2007

Je connais pas mal ce coin de france et je regrette (juste dans la cas présent) de ne plus y habiter...j'aurais pu vous accompagner

Vrai qu'une belle S1 dans le tableau, ça l'aurait sûrement fait !

La yamaha aurait été obligé de sortir du cadre







J'déconne greluche chuis "open"

Prenez-en de la graine, les newbies : c'est pas tous les jours que l'on reçoit un message de l'un des Pères Fondateurs !!

... sauf les enguelades du Président Bruno, of course...

Total respect !

endemus a écrit:

La yamaha aurait été obligé de sortir du cadre







J'déconne greluche chuis "open"

On dirait bien qu'j'ai un nouveau copain

Hello tout le monde,

C'est moi "Minh", comme je l'ai dit à Greluche et Qyd, j'ai passé un excellent moment en votre compagnie.

A renouveler pour ma part. .

Je bosse enore toute la semaine, donc pour ceux qui ont envie de passer au "boulot" n'hésiter pas. Après ce sera direction Bolivie pour un raid moto jusq'au 9/09 (pas en Buell mais bon ).

J'essaierai de vous embarquer à mon retour sur des spots que je connais si ça vous dis .

à bientôt

Koda.

PS : J'irai aussi me présenter sur la rubrique prévu (c'est la moindre des choses)

Yeahh!!! c'est sympa de te voir ici Minh

Quoi tu pars tout ce temps!!?? repose toi bien parce que tu sais ce qui t'attend à ton retour

Greluche a écrit:

Yeahh!!! c'est sympa de te voir ici Minh

Quoi tu pars tout ce temps!!?? repose toi bien parce que tu sais ce qui t'attend à ton retour

C'est pour ça que je part tout ce temps ma chère, parce yen a qui vont m'en faire baver J'me comprend...

jeudi jte paie un coup minh !!! viendez !

Greluche a écrit:

endemus a écrit:

La yamaha aurait été obligé de sortir du cadre

J'déconne greluche chuis "open"

On dirait bien qu'j'ai un nouveau copain

Vient sur rennes et je te montrerais comme nous sommes accueillant, on sait recevoir


Enfin si possible vient pas tout de suite car on déménage

D'ailleurs l'invitation est valable pour tout ceux qui passent dans le coin

Fais gaffe, Greluche : le breton, c'est sournois, c'est bien connu. On peut pas faire confiance à des mecs qui ont inventé le chouchen, le far aux pruneaux et la marée noire !!


Mais, la big new du jour, c'est l'arrivée de Minh... euh... Koda, sur le forum !!! Welcome buddy !!!




Vraiment trop trop cool !!

oh bah tu m'connais, j'suis pas du genre à me méfier




Bon ça y est les fazermen quelle truffe.... bref

Humberto a écrit:

jeudi jte paie un coup minh !!! viendez !

Merci Humberto, je vous tiens au courant, c'est que je suis pas en avance sur la préparation de mon voyage alors je vais faire ce que je peux .

C'est en tout bien tout honneur...
Et puis c'est pas mon genre (ceux qui me connaissent ne diront pas le contraire)
Pourvu qu'ils ne lisent ça

Et puis rennes c'est qu'a 330 km de paris du coté de la mer. Et on a aussi des moules frites a st malo

Et du cidre (bretons certes pas normands, mais bon quand même)

Koda a écrit:

Humberto a écrit:

jeudi jte paie un coup minh !!! viendez !

Merci Humberto, je vous tiens au courant, c'est que je suis pas en avance sur la préparation de mon voyage alors je vais faire ce que je peux .

Welcome, Grato (en bolivie)

endemus a écrit:

Et puis rennes c'est qu'a 330 km de paris du coté de la mer. Et on a aussi des moules frites a st malo

Qu'est-ce que je disais ?! Rennes au bord de la mer... Et pourquoi pas Paris ? Les moules-frites de Saint-Malo, elles sont pourries : y'a des bouts de touristes dedans ! Putain... y'a d'ces mecs, sur ce forum...

Koda a écrit:

Humberto a écrit:

jeudi jte paie un coup minh !!! viendez !

Merci Humberto, je vous tiens au courant, c'est que je suis pas en avance sur la préparation de mon voyage alors je vais faire ce que je peux .

No problemo ! T'as vu not' sortie à Dieppe ? le niveau de préparation ?! Ton truc de Bolivie, là, on va te l'arranger en deux coups les gros !

Tu viens jeudi soir !!

Bon… Quand faut y aller, faut y aller…

Si j’avais eu un peu de temps, je me serais bien embarqué dans un grand récit épique. Mais l’intérêt d’un compte-rendu de balade, c’est de pouvoir le lire au pire dès le lendemain sur le forum. Parce que le jour d’après, on a déjà la tête dans la suivante. Et puis le style épopée médiévalo-picardienne mécanique, c’est le pré-carré du Président Bruno, et j’ai pas envie de me faire engueuler.

Voilà donc les newbies embarqués presque à leur corps défendant dans une aventure normande placée sous les auspices du Raging Buell en la personne de deux de ses piliers, l’impénétrable JP95 et le sinistre Djack. Djack, c’est le genre de mec à jeter un œil à ton pneu arrière pour se faire une idée de comment tu angles avant de décider s’il va t’adresser la parole ou pas. En plus, il roule en tub’. Vous avez déjà dû en rencontrer, des mecs en tub’. Pour eux, le monde se divise en deux : les tub’ et les autres. Vous avez une XB ? C’est bien parce que c’est marqué « Buell » dessus, mais en fait, c’est pas une vraie. Si, si. NON ! La Buell, c’est la tub’. Après, c’est, au mieux, du barrage en couille. N’insistez pas trop, ou alors dites-lui qu’un jour vous avez vu une belle S1, pour calmer le jeu. Vous avez une tub’ ? Hein que j’ai raison ? C’est quand même pas les poutreux qui vont faire la loi… JP, c’est le genre de mec… ben justement, on sait pas. JP parle peu mais il est clair qu’il n’en pense pas moins. Il y a d’ores et déjà des légendes qui courent sur son blouson… Tout ce qu’on peux dire, c’est qu’il n’est pas tout nu dessous et certaines photos ayant fait récemment l’objet d’une diffusion publique laissent à penser qu’il ne dort pas avec. Et puis surtout, quand il roule, JP, son pot parle pour lui. T’as intérêt à écouter. De toute façon, t’entends rien d’autre.

Tout ça pour dire que nous autres, les newbies, un ramassis de morbaques à peine fédérés autour de trois binouzes, même pas quatre mille bornes au compteur pour certains, deux filles dans le tas, dont une en japonaise – ouais, je sais…, un mec avec un seul bras tatoué, le reste à l’avenant, vraiment du pas beau, quoi, du n’importe quoi, de la crotte, du rien, bref, on en menait pas large en arrivant en ordre dispersé à l’aire de Morainvilliers-nord, haut lieu historique, point de départ de nombreux faits d’arme, balise cosmique. Une aire d’autoroute aussi sinistre et crade qu’une autre, surtout ce jour-là, à cette heure-là et sous ce ciel-là. Mais ça faut pas le dire… Donc : sourire, poignées de main voire bises, cigarettes, café… et présentation de l’invité-surprise ! L’invité-surprise, vous verrez plus tard que c’est lui qui a sauvé la peau des newbies, qui sinon ne seraient jamais rentrés vivants d’un pareil traquenard. L’invité-mystère, c’est Koda – puisque aujourd’hui tel est son tag sur le forum. Koda travaille dans le « milieu ». Nan, c’est pas un bandit, il vend des motos. Enfin, il essaye… Elevé au lait Ducati, gavé à la HD, récemment converti à Buell, Koda connaît son affaire. Sur deux roues, c’est pas un manche. Friendly à mort pour ne pas dire la gentillesse même, tu ne peux pas le prendre en défaut. Il en connaît plus que toi, il en a vu plus que toi et si tu aimes rouler fort, tu vas être servi ! Et Koda, ça tombe bien, c’est l’ami des newbies ! Et toc ! Bon… avec des qualités pareilles, je ne vais pas vous tenir en l’air, aujourd’hui c’est l’ami de tous le monde…

En route pour Vernon via l’A13, histoire d’arriver à l’heure au rencard fixé à Biquet, le mec rencontré par hasard par Djack et JP lors d’une précédente reco’. On arrive pile-poil en même temps au même endroit, un mini-parking au bord de la N13, avec une camionnette de pute dessus. Personne n’a osé aller jeté un œil pour voir s’il y avait une travailleuse à l’intérieur. Bon… Si. L’a tout de même fallu retenir un peu Zirax, mais il avait une excuse : son épouse et sa fille venaient de partir en vacances le matin même… Zirax, un mec étrange… Il dit qu’il n’a pas de portable. Moi, je suis sûr qu’il en a un, bien caché. Tellement bien caché – Zirax a plein de sacoches – que même lui ne le retrouve plus.

Tous les participants étant enfin réunis, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Djack, qui s’était longuement laissé désirer comme une donzelle, avait fini par accepter de conduire la meute. Notre organisation était impeccable : JP avait le road-book, Zirax les cartes et Djack connaissait le chemin. Il avait juste prévenu que sa centrale clignotant avait déposé un préavis de grève pour ce dimanche-là. Pas grave ! On voyait tout de suite qu’on était invincibles. Et puis la veille, au barbeuc’, les newbies avaient été longuement briefés sur les techniques élémentaires de survie en milieu hostile comme la formation en quinconce. Avanti.

Jusqu’à Pont de l’Arche, c’était nickel. Djack devant, pas plus de 20 au-dessus, JP derrière, l’œil à tout, et Koda qui spontanément s’était mis à jouer le chien de berger : et vas-y que je te remonte la file, et que je te surveille tout et que je m’inquiète de la route en même temps. A partir d’un peu plus tard, on le verra même mettre sa moto en travers de la route pour protéger chaque tourne-à-gauche ! Au milieu, le troupeau troupeauteux des newbies, tout à la joie de découvrir que « voom-baboom… » à huit ça déménage sérieux, même quand le – en l’occurrence « la » – neuvième tente désespéremment, la pauvrette, de faire « uuuuuiiinnnnnn… » au milieu. Que du bonheur. Mais de courte durée. A l’entrée du bled, presque comme un bourrin refusant l’obstacle, Djack prend à gauche, trois réussisent à le suivre, tandis que les cinq autres doivent marquer une pause à moins de vouloir se faire couper en deux par les boîtes à roues venant de face. Ca repart enfin et là, grand classique du genre sans lequel une balade n’en serait pas une : oukisson ? Prenant la tête du second groupe – j’aime bien me mettre en valeur dans les récits de guerre – j’essaie de suivre une voie naturelle – oui, je sais… - jusqu’à un rond-point où manifestement il n’est plus possible de continuer sans l’avis du chef de meute. J’avais oublié de vous dire que l’on avait décidé de pas suivre « tout à fait » le road-book… Djack réapparait soudain, deux autres recollent… l’en manque encore un… c’est Koda ! Putain, Djack fait demi-tour et repart aussi sec à sa recherche. Je vous le dis comme je le pense : j’ai trouvé ça magnifique. A l’époque à laquelle on vit, j’en connais plus d’un qui aurait dit « Ah, c’est con… on va quand même attendre dix minutes, dès fois qu’il arrive… » Pas Djack ! Ah putain, le brave petiot ! Et là, bien sûr, il se met à flotter. Et je vois dans le regard de quelques uns qu’ils commencent à se demander quelle idée ils ont eu de venir se foutre dans ce merdier… Sortez les combardes ! Séance de contorsion au bord du rond-point. Un coup de portable à Koda. Que dalle. Djack revient enfin : que dalle, Koda reste introuvable. Il faut bien prendre une décision. Je m’entends dire « Ah, c’est con… on va quand même attendre dix minutes, dès fois qu’il arrive… » Un appel de Koda : il est presque à Vernon ! On se met d’accord sur le prochain point de ralliement… Faudra quand même qu’on désigne un jour une commission d’enquête pour comprendre ce qui s’est vraiment passé. Toujours est-il que cinq minutes plus tard, Koda réapparaissait. JP, voyant qu’on y allait par tranche de quarante bornes, commençait lui aussi à se poser des questions…

Rouen enfin, après un bon coup de flotte dans la gueule, et l’attraction du jour : on va prendre le bac ! Chouette ! On explique à Humberto qu’il n’y a pas de duty-free à bord, on remonte crânement la file de bagnoles à l’arrêt et on fini par embarquer, rangés sur deux rangs à la proue (pour Douell : la proue, c’est l’avant du bateau). Le bac, c’est magique. Et comme souvent quand on arrête nos motos quelque part, il y a toujours un petit vieux pour nous demander ce que c’est ces machines et comment sa Terrot 175 c’était de la bombe avec son levier trois vitesses au réservoir. Au bord de la route, tu te contentes de sourire et de repartir. Sur le bac, t’es coincé. Avec le vieux. Là, coup de bol, y’en avait deux – un mâle et une femelle – et ils étaient rien que pour moi.

Après Rouen, ça a chié. Djack nous avait dégotté deux ou trois petites routes de coteaux boisés, de vraies beautés bien viroleuses et pentues et tout. Un coup de troisième et plus personne. Moi, je sais que je suis modeste, j’ai même pas essayé. En fait, si. Un peu. Jusqu’à ce qu’un droite en descente dont je n’avais pas prévu de sortir complètement sur la gauche – « ça passe, ça passe, ça passe… » – me ramène à la raison et au sens des valeurs. Personne ne rigole : j’étais pas le seul ! Mais faudrait me passer sur le corps pour que je donne les noms. Hein, Magali… C’est donc resté bien compact et cohérent derrière. Sauf que Koda l’entendait pas pareil. Le regardant faire son truc du chien de berger, on pouvait déjà se dire que ce gars-là tenait sacrément bien sur une moto. Un gros « brrroooaaaarrr… » pour s’extraire du pack et c’était clair que ça allait fumer. Faut être honnête, nous derrière, on a rien vu. On s’est même fait engueulés par Djack parce que ça suivait pas. On s’en foutait : on était juste content d’être vivant ! Le Djack, un peu plus tard, lors de l’un de ses très rares moments d’abandons, avouera qu’il avait fait tout ce qu’il pouvait pour décrocher le Koda de son cul mais qu’il en avait été pour peau de balle. Et dans la bouche de Djack, ça vaut hommage. Total respect, Koda. MFR ou Christian, vous seriez bien inspirés de lui offrir un auto-collant du RB au prochain pot ou à la prochaine sortie… D’ailleurs, s’il y en un pour moi aussi… mais moi, je le paye, hein…

Etretat, faut quand même reconnaître que c’est naze. Mignon comme tout, mais naze. C’est blindé de monde et de boîtes à roues, il y a à peine de place pour garer les brêlons, même pas sous notre nez, et plein de mouettes partout. Ces oiseaux poussent des cris à te foutre les chocottes et tu as peur à chaque seconde qu’elles te chient dessus. On avait décidé de faire une pause. Au moins l’apéro. Deux tables en plastoc’ au bout du remblai et une baraque à frites à côté avec des serveuses blondes genre « je gagne des sous pendant mes vacances pour me payer mes lunettes Parris Hilton mais en fait j’en ai rien à foutre de ta gueule », même qu’il y en avait une qu’était genre bien roulée super mimi en plus. Mais qui nous a pas servi, nous. La salope. C’est là que les filles se sont rappelées à notre bon souvenir. La Greluche parce qu’elle avait envie de faire pipi depuis au moins deux mille kilomètres et qu’elle voyait nibe de chiottes aux alentours. Et Magali parce qu’à la question « on bouffe ou on prend juste l’apéro ? » a répondu « Moi je veux bien manger, mais alors j’ai envie d’huîtres ou de moules ». Suffisamment fort pour que la serveuse entende. Pas la salope, l’autre. La moche. Mais assez salope quand même pour répondre « Ah mais nous avons tout cela ici, madame ! » Le piège. Rien qu’à voir la gueule du bouiboui, ça sentait l’intoxication alimentaire à plein nez. On se regardait en faisant de drôles de tronches… C’est Djack et JP qui nous ont sorti du bain en nous proposant d’aller jusqu’à un petit bled à une quarantaine de bornes où ils avaient repéré à l’occasion d’un raid précédent un moule-frites tip-top de la mort. Vendu ! Faut dire que Dieppe comme objectif-bouffe, à partir du moment où les nordistes n’avaient pas répondu à notre invitation – que leurs binouzes leur soient servies tièdes jusqu’à la fin des temps – devenait tout à fait relatif…

Voilà donc comment, après une nouvelle explication de gravure viroleuse du même tonneau que la précédente, nous arrivâmes au Chat qui Pêche à Veulette sur Mer ! Le nom est pourri mais le patelin est magnifique. Petite plage de galets bornée à gauche et à droite d’impressionnantes falaises de craies, beau trottoir pour les mob’, beau remblai et la patronne qui se met en quatre pour nous installer en bord de mer vu que le soleil se met enfin vraiment de la partie ! Une vraie carte postale ! Si le RB s’essaye un jour à lister ses spots, je suis sûr que celui-là ranke dans le top ten ! Tout le monde commence à se détendre et se dépoile un brin, les plaisanteries fusent, les premiers récits des heures précédentes voient le jour. Ca rigole, tout baigne. Mais quand la bouffe arrive, plus pareil : il est plus de quatorze heures et on a faim. Je ne sais pas si vous avez déjà regardé quelqu’un manger des moules marinière dans une marmite avec les doigts, mais c’est tout de même assez répugnant. Et bien quand c’est Greluche, c’est carrément dégueulasse ! Et quand en plus, sur le point d’en finir, elle lâche « plus t’arrives au fond et plus ça glisse… », là t’es atterré. T’y crois plus. A l’humanité et tout ça… Même Zirax, qui torchait sévèrement sa marmite et défendait comme un tigre le rab’ de frites contre les assauts de Koda, s’est arrêté de mastiquer… c’était d’ailleurs pas beau à voir… l’assemblée vota unanimement sur le champ que nous tenions ainsi la phrase du jour. Dont acte.

Seize heures bien sonnées : chacun s’apprête à l’opération retour, instant pénible s’il en est. Il fait encore un peu beau, tu te prends à rêver d’aller t’allonger au soleil pour faire passer les moules en souplesse, voire de prolonger la soirée sur place pour essayer les « à la crème »… oui, mais les nuages recommencent à s’amonceler, Paris n’est pas tout à fait à côté, sur le post on a mis « Dieppe » donc on est obligé de mettre au moins une roue à Dieppe sous peine de se faire pourrir à vie et puis demain c’est lundi et c’est boulot. Personne ne peut rien nous dire, Dieppe, on y est allé. D’accord, pas longtemps. On s’est pas arrêté, le temps de se taper deux ou trois ronds-points entre le panneau d’entrée et celui de la sortie. Là, on vous a niqué !

Dernier ravitaillement une trentaine de bornes avant Gisors, patrie du sieur Biquet. A la pompe, on décide de prendre une mousse tous ensemble là-bas avant de commencer à nous séparer en vue de l’ultime run sur Paris. Et là, impérial, Biquet déclare solennellement : « pas de problème, vous venez tous chez moi ! » La vache, la classe. De Biquet, j’ai écrit ailleurs que c’était un mec sérieux. Le verbe plus rare que certains d’entre nous, mais efficace. De plus, on vient de le voir, un vrai prince. En fait, c’est un fou furieux. Djack avait mené tout son petit monde à la baguette et sur un rythme pas tout à fait strictly legal mais le groupe avait progressé avec cohésion : quinconce respectée, compacité de bon aloi sans renier les nécessaires distances de sécurité, dépassement nets et vifs, du grand art. Fallait nous voir et surtout nous entendre traverser les villages : une escadrille de chasse WW II ! Biquet ayant signalé la présence d’un radar vicieux – par derrière, bestial – avant Gisors, Djack lui laissait le commandement. Putain… l’hallali. Ah ça, pour passer devant la boîte magique à cinquante pile-poil, no problemo : j’ai même cru que j’étais arrêté ! Mais le reste du temps… De ces trucs… je préfère ne rien dire, tiens… si j’avais su, j’aurai fermé les yeux ! Je suis sûr que c’est là que Zirax a chopé son mal de crâne. Sauf que peut-être il se demandait juste s’il avait le temps avant la nuit de retourner sur le parking de l’entrée de Vernon, mais est-ce que ça vaut le coup vraiment, et puis si ça se trouve la camionnette sera plus là, combien il me reste de liquide sur moi… un cérébral, Zirax.

Biquet a donc réouvert sa sandwicherie située dans une jolie petite rue près du centre de Gisors rien que pour nous et nous a offert les rafraîchissements. On avait presque honte, comme de profiter de la gentillesse d’un mec trop bon… c’est qu’on doit vivre dans un monde trop dur.

Un peu après les derniers au-revoir, un truc magnifique – un de plus – s’est produit. Alors qu’on avait enquillé l’A1, que Zirax, JP et Koda étaient partis chacun de son côté, le dernier carré des newbies, quand rien ne retenait plus personne, collait encore impeccablement en quinconce, au cul de Djack… c’était beau.

Je vous aime bien... même Djack.

tres beau recit ca donne envie de venir, une belle balade et fort sympatique apparement.

[quote="Qyd"] c’est le genre de mec à jeter un œil à ton pneu arrière pour se faire une idée de comment tu angles avant de décider s’il va t’adresser la parole ou pas. /quote]


C'est exactement ça