A la vue de la proposition de virée dans le Vercors, je nourrissais l’espoir secret de pouvoir y participer. C’était l’assurance de revoir des gens bien sympathiques, sur de belles routes dans un environnement magnifique. A quelques jours du départ, la météo annonce du soleil. Bref, le truc à ne pas louper si possible.
Le rendez-vous parisien fixé pour un départ à 08h00 nous a permis de partir à 08h20. L’itinéraire chargé dans le GPS annonce une arrivé vers 20h00. Notre rendez-vous pour 18h00 semble optimiste, mais, pourquoi pas, admettons…
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La route s’annonce longue mais plaisante. Sauron s’est vraiment sorti les doigts du cul pour nous concocter un bel itinéraire.
Ambitieux, mais jolie.
Zef, Sauron, Céline et ma carcasse traçons la route, j’ouvre gentiment, en finissant ma nuit. Là, à la sortie de nulle part, posé comme une pierre au bord de la route, je reconnais le profil d’un cadre poutre…et de l’ami Couiq….avec sa légendaire trousse à outil. C’est-à-dire, celle qui permet de faire la révision d’un transal au milieu du désert !
Après Montargis, Sauron prend la tête du convoi et imprime un rythme un peu plus soutenu.
(Note pour une prochaine virée par là, : passer au nord pour éviter cette traversée urbaine de merde.)
A midi, nous sommes aux Settons. Y’en a un, dans le lot, qui n’a pas l’air comme ça, mais, il ne faut même pas avoir l’idée de lui faire sauter un repas. Bref….arrêêêêêt repas. Et départ vers 13h30…L’arrivée pour 18h00 semble improbable, mais, admettons…..
La traversée du Morvan est toujours aussi plaisante, puis la jonction Autun, Chalon, Louhans, Lons ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.
Ah si, peut-être, l’arrivé vers Autun, avec sur la gauche deux terrils dressés comme une énorme paire de, heu, enfin bref…..je m’égare.
Tiens, à propos d’égarement, maintenant ça me revient. La traversée de Chalons sur Saône fût des plus merdiques. Mais bon, faut pas en vouloir au Roadcap, il y avait matière à égarement.
Bref, nous voilà sur les contreforts du Jura, pour entamer la route Saint Laurent – Saint Claude –Morez - Les Rousses.
Couiq s’est malheureusement fait bouchonner par un kangoo poussif de gendarmerie. Il est resté derrière une éternité….mais on peut le comprendre. Les Rousses, 17h30…Notre rencard de 18h00 me parait hautement compromis, mais admettons……il ne reste que 135 km de montagne, mais bon, admettons....
Finalement, nous arrivons à 20H00.
Le temps de serrer les louches de Fred et Loïc et nous voici repartis. Ça tombe bien, les pneus sont encore chauds, et ils ne vont pas refroidir. Le Loïc, soit il avait faim, soit il avait la chiasse, mais il est parti comme un pet sur une toile cirée.
Enfin, nous voici rendu à notre ultime étape du soir, après environ un peu plus de 700 km.
Nous retrouvons avec plaisir quelques autochtones plus le JP, qui s’est sereinement téléporté de la région parisienne au RDV.
Perception des piaules, douche, puis détente autour d’une bonne tablée. Bref, ça discute, ça rigole, mais au moment de becter, c’était un concert de mandibules. Ca a usiné sec dans les assiettes.
Bon, le départ est prévu pour environ 08h00 le lendemain.
Loïc nous a concocté un super we. Il a l’air sympa comme ça. En fait, ce n’est pas vrai !
C’est beaucoup plus que cela, parce que pour le bon déroulement de cette virée, il a minutieusement millimétré les itinéraires, le ravitaillement, visité et réservé les lieux de restaurations et d’hébergements. Cela prend du temps, et franchement, chapeau bas.
Le lendemain, partant de Grenoble, nous arpentons les routes du Vercors. Magnifique. C’est le mot qui revient d’ailleurs tout au long de ce WE. Le président nous rejoint le midi, fraichement débarqué de son train. Nous détaillons son nouveau jouet. Ouaiii, pas mal.
Ensuite, nous enchainons des routes toutes plus belles les unes que les autres, à chacun son rythme…de très vite à très très vite...
nan, je déconne, Loïc nous promenait.
Après, plutôt que de vous dire que le lendemain, c’était aussi très bôô, de redire tous les cols, le nombre de kilomètres (on est jamais très fort pour ce calcul..et pas l'inverse....), je vais essayer de vous rapporter quelques anecdotes.
J’ai remarqué que les valoches de la gertrude ne servent pas à trimballer du matos. Non, pas du tout. Il s’agit en fait d’un peigne à cycliste, pour les aider à gravir les côtes. Et Sauron, dans son immense bienveillance, n’hésite jamais à aider un cycliste en peine. Sa grande peur fût de les faire rapper dans les virages( les valises ). Quel drôle d’idée. En tout cas, le panzer a tout d’une ballerine sur ce type de route. J’imagine que sur ces routes, il a pris un pied immense. Peut-être même qu’il en a geint dans le vallon. En fin, je dis ça…
Note à Sauron :quand il dépasse, il doit penser qu' après le guidon et sa carcasse, il y a le reste de la moto à rabattre....
Céline, ben, comment dire. On pourrait la surnommer « la ventouse », collée à la roue de l’ouvreur, tout en faisant attention à ne pas être au-dessus de ses pompes. Elle ne mange pas beaucoup, mais souvent, et des trucs bizarres. Oui, c’est cela, elle picore tout le temps. Comme Zef, il ne faut pas lui faire louper une pause restauration sous peine de se faire manger le foie.
Note à Céline : Il lui reste à maitriser le demi-tour sur place en faisant fumer le pneu arrière, et cela lui ôtera quelques déboires.
Ah, ben ZEF, justement. Ben , RAS. Le gars qui roule, enroule, mange correctement, n’éructe pas, ne ronfle pas, n’a pas de flatulence, un bon compagnon de voyage en somme. Il l’a même l’avantage de trimballer une courroie, mais de XB12S. Je sais, il ne peut pas non plus atteindre la perfection.
Non, pour atteindre cette perfection, il faut plutôt voir du côté de JP. Lui, tout comme Zef sait se tenir, mais lui, il trimballe une courroie de 12SS, et ça, c’est bien, c’est inestimable quand on a un cadre long.
En cela, il est rejoint par Couiq qui, si il n’a pas de courroie de SS, à la trousse à outil qui tue. Couiq est un bon compagnon de chambrée, Éduqué et réglé par l’armée de l’air. Un brin matinal peut être. Bon, je lui avais dit qu’il ne serait pas changé de ses bases, avec le bruit des Transal au décollage, mais, apparemment je lui ai menti.
Il a eu droit au pont aérien de Berlin.
Note à Couiq : amener une courroie pour sa moto. Ca peut lui servir, servir à JP, me servir, et ça ne se verra pas dans son IMMENSE sac.
Totoche & Isa sont des transfuges de la RP. J’imaginais Totoche comme un être frêle, venu prendre l’air de la montagne à cause de poumons fragiles. Et bien non, il n’en est rien ! C’est le « DJack l’éventreur » de la Caillette. Le pourfendeur des plats locaux. Il a un coup de fourchette encore plus incisif que son coup de guidon. C’est dire. Heureusement, ceci est modulé par la conduite tranquille mais sûr de dame Isa. C’est très reposant lorsque la nécessité de raccourcir la route ou de ralentir le rythme se fait sentir.
Momo, alias Nicolas le jardinier, ou l’homme au pied tendre. Confond Buell et Honda pour la motoculture. Il a loupé de peu l’opportunité de choisir d’une nouvelle peinture.
Fred et son
poisson poumon rouge ! Nan, sans dec’, il n’avait pas l’outil le plus adapté, et il a dû en chier sévère sur ses bracelets. Néanmoins, nous avons partagé avec plaisir un bout de route. Tiens, si quelqu’un connait l’adresse d’un coiffeur, faudrait penser à la lui faire suivre.
Note à Fred : Trouver rapidos un coiffeur
Bruno et son nouveau jouet. Bon, c‘est le prez’, je ne peux pas trop balancer, il a des photos. Mais moi aussi. A ce propos, si vous avez des enfants pas sages, je peux vous en faire suivre une ou vous pourrez les menacer de faire venir le type de la photo. Ca les calme de suite. Bruno est content de son monstre. Légèreté et vivacité semble être au rendez-vous. En revanche, confirmant Toussaint Louverture, le président indique que là où il y a de la chaine, il n’y a pas de plaisir. C’est gras, ça se détend, c’est beurk.
Bon, pour résumer, parce que je vais vous épargner le retour, il faut retenir :
Un super spot, une météo au top, une organisation sans faille, des gens avec qui rouler est un plaisir, et surtout, un vrai grand panard de rouler avec la Buell.
Cela m'a passé l'envie de la vendre, c'est dire......
Et bien sur, je n'ai pas nommé tous le monde, mais le coeur y est.