Retour de la concess Baines Moto à Eysines (33). Ayé, j'ai
pu essayer les 2 Duke, 690 et 990. Voici mon bilan :
. Duke 690R :Divine surprise en arrivant devant les lieux, ce sera donc la version
"Racingue" (+5 ch !) de la Duke que je vais essayer. Une enjambée par dessus
la selle haut perchée et démarreur. P'tite déception, le mono doit chanter un
peu plus avec les Akra paske en stock c'est sympa mais rien à voir avec mon
gentil Remus. Je passe la 1ere, clong de rigueur (boîte
douce mais ferme) et… OUH PINAISE ! MAIS C’EST QUOI CE TRUC ?!
70ch pour 148kg, ya pas, ça cause. La 690 est une arme de
guerre, un missile balistique, un brêlon pousse-au-crime comme c’est pas
permis. C’est quasi impossible de rouler pépère à son guidon : le mono
cogne sous 3 000 tr/min, ça freine tellement fort qu’on peut tout se
permettre, bref une sorte de sourire m’a gagné sous le casque et m’a pas quitté
pendant la grosse demi-heure de mon essai sur la chouette D212 (seul truc qui tourne que j’ai trouvé dans le Médoc à cet
endroit), empruntée à fond les ballons. Pour tout dire (j’ai honte), je me suis
même permis d’atomiser un djeun’s avec son A collé au garde-boue qui a pas du
tout comprendre ce qui l’a déboîté. Le moteur est ahurissant : le couple
est monstrueux, ça tire sur les bras en permanence et l’allonge est dantesque. À
145, il me restait ¼ de poignée de gaz et ça poussait encore grave. Un truc de
barge ! Vu le peu de virage, difficile de parler de la tenue de route :
la 690 est ultra légère et très fine. C’est un peu déconcertant pour la tenir
entre les pattes et comme chui pas un pro du supermot’, j’ai pas trop osé
sortir la jambe. Rien qu’en jouant avec les appuis, elle va où on veut. Attention
par contre à la remise des gaz, j’ai glissouillé plein de fois de l’arrière,
mais sans me faire peur.
Pour résumer : une bécane de dingue, complètement
tournée vers le plaisir et rien d’autre. Au quotidien, c’est : 0 confort,
0 protection et 0 souplesse moteur. Pour le reste…
. Super Duke 990 :La 990 m’a un peu moins impressionné du coup, en passant
après la petite soeur. Pourtant, j’ai beaucoup aimé la position de conduite,
légèrement à l’attaque. Le freinage m’a paru plus progressif. Le moteur est
monstrueux lui aussi, mais plus « light » en sensations (toutes
proportions gardées) que la Duke,
plus démonstrative. Par contre, là encore, difficile de rouler tranquille. Le
twin est plutôt on/off avec pas mal de frein moteur. Pour les entrées de
courbe, on a tendance à trop couper les gaz et à freiner trop fort, alors que
ça passerait bien plus vite en vrai. Il faut dire que mes 2 motos étaient
réglées assez souples, et que les petites bosses invitaient à la prudence. Sur
la petite, je me suis éclaté, et sur la grosse, j’ai trouvé plus de limites à
mon « pilotage ». C’est quand même foutrement puissant et à seulement
6 000 tr/min en 4
e, on est déjà à 140… Pour moi, c’est presque
trop et je préfère les sensations ressenties à bord des bons vieux moteurs à
air.
Dans tous les cas, la suite à la Buell est toute trouvée dans
ce genre de bécanes, complètement atypiques et originales. Les Katoches sont
vraiment des motos brut de décoffrage, ultra vives, grosses freineuses, mais
quand même destinées à des motards d’expérience.